Ghost, le moteur de blog qui veut détrôner WordPress

Il y a quelques temps, j’ai entendu parler de Ghost, un moteur de blog qui est passé en version 1.0. Curieux que je suis, je suis allé voir, et voici ce qu’ils mettent en avant :
- Open source ;
- Markdown pour l’édition ;
- Orienté blog uniquement pour éviter de devenir l’usine à gaz qu’est WordPress.
Ça semblait prometteur, alors je me suis fait un compte sur leur hébergement.
C’est payant, mais avec 14 jours d’essai gratuit pour voir un peu à quoi ça ressemble côté backend.
Bah c’est plaisant ! Simple, en effet, j’ai pas trop joué avec l’éditeur mais il semble bien pensé et le markdown peut être plus sympa à manipuler que le classique bouton pour mettre en forme : surtout pour les liens, car je me viande toujours quand j’en fais, soit trop de texte souligné, soit pas assez (« raaah je ne veux pas souligner l’espace ! »).
Précisons qu’ils ne gèrent pas les commentaires et il faut passer par une solution tierce pour ça, Disqus étant la solution numéro 1. Pas top, mais je m’en accommoderais.
Il est temps de personnaliser un peu le blog. Je file sur leur marketplace pour choisir un thème, gratuit de préférence. J’en prends un, je lance l’upload et… erreur, le thème est périmé et nécessite pas mal de travail pour le mettre en conformité avec Ghost 1.x. Soit, j’en cherche un qui soit maintenu et je trouve ! Upload… plantage sans explication… okay… on recommence… Tiens ? Ça passe. Très bien. Je fais mumuse, j’édite le thème sur un micro détail, j’upload à nouveau… plantage… Je retente une dizaine de fois : non ça ne veut pas.
Bon ! Je ne me décourage pas, me dis que ça viens peut-être de leur serveur (rançon du succès, tout ça), et je tente de l’installer sur mon serveur. Tout se passe via un script ligne de commande qu’ils fournissent. Ça semble simple, sauf qu’il faut installer des dépendances que je n’avais pas : Nodes.js, nginx et npm. Soit ! Je rame un peu pour nginx mais finis par y arriver.
On disait ghost install
donc…
Je vous passe les dizaines d’essais infructueux à cause de nginx mal configuré, ou à cause du faut qu’il fallait donner un compte MySQL qui soit admin (ça vous tuerait de le préciser ???), mais au bout de trois soirées de bidouille pour finir sur un vautrage à la dernière étape du script avec un :
Failed to get D-Bus connection: No such file or directory
j’ai baissé les bras.
Ajoutons à ça qu’ils mettent aussi en avant un support communautaire avec leur participation qui se passe sur Slack : ma question a été vaguement prise en compte après 3 relances sur Twitter… et sans me donner l’ombre d’une solution.
Conclusion : WordPress a encore de beaux jours devant lui ! Je retenterai éventuellement à la 2.0, car le concept me plaît beaucoup, mais il faut reconnaître que la maturité de WordPress et de son écosystème, plus sa simplicité d’installation, en font vraiment un outil de choix. Ghost restera l’outsider pour longtemps, à mon avis.