La quête du bon clavier : Typematrix 2030

J’avais donc annoncé que je comptais m’acheter des claviers de chez Typematrix. Je les ai reçus et je dois dire que ça change la vie !

On va passer le truc désagréable tout de suite, il y en avait pour 77€ de taxe de douane (pour 4 claviers et autant de skins, c’était une commande groupée) ; ça fait mal mais bon, je m’y était préparé.

L’emballage est hyper simple, une boîte blanche en carton épais. À l’intérieur, de la mousse qui épouse la forme du clavier, une plaque de mousse pour protéger le dessus. Une feuille de papier A4 glacé imprimée recto-verso pour seule documentation. Les skins sont juste emballées dans un plastique tout simple.

Le clavier est de qualité, ça se sent dès la prise en main. Par contre, je le trouve laid, heureusement que la skin remédie au problème 🙂. Je l’ai prise en noir, ce qui donne une certaine classe au clavier. Le touché peau de pêche est vraiment très agréable et doux. Il rend aussi la frappe vraiment très silencieuse ce qui ne gâche rien pour un mec sensible au bruit comme moi 🙂 Repasser à un clavier classique juste après est une vraie torture.

La taille très compacte grâce à l’absence de pavé numérique physique (il y en a un activable juste à gauche des shift et ctrl de droite, marqué en bleu) permet de rapprocher la souris et permet ainsi ne plus tordre le bras au niveau de l’épaule pour l’utiliser.

Passons à la caractéristique première du clavier : les touches matricielles. Je parle de la disposition en colonne des touches au lieu d’être en quinconce, vieil héritage des machines à écrire. Et bien c’est un pur bonheur ! Autant ça ne se sent pas trop pour la main droite, autant le gain en confort est flagrant pour la main gauche. Les touches en dessous de la rangée de repos — celle avec le "f" et le "j" en azerty — tombent naturellement sous les doigts.

Les repères de touches qui permettent de retrouver la position de repos ressortent bien (certain claviers les ont trop discrets) et les touches juste avant la colonne centrale sont munis de bord en relief afin de savoir qu’on arrive sur des touches de contrôles.

La position centrale des touches entrée et de suppression est une véritable idée de génie : la main n’a plus à s’écarteler où à faire des kilomètres pour valider la moindre commande. C’est du pur bonheur, il devrait être remboursé par la sécu.

J’ai aussi profité du changement de clavier pour changer de disposition de touche et ainsi passer au BÉPO. Je ne vais pas paraphraser et vous invite encore à consulter la référence francophone sur le sujet. Je ne suis pas encore aussi rapide qu’en azerty, mais le confort de frappe est stupéfiant. Les doigts bougent vraiment très peu. Le fait d’avoir appris BÉPO sur un clavier classique m’a forcé à taper en aveugle et là encore, le gain en ergonomie est réel : ne plus avoir ses yeux qui font l’aller-retour entre ses mains et l’écran permet de mieux se concentrer sur le contenu.

Le BÉPO permet aussi une typographie propre : espace insécable, majuscule accentuée, les différents tirets, les vrais points de suspension… on apprend à apprécier ce genre de choses car elles sont logiquement accessibles.

Bon le tout n’est pas parfait bien sûr, les raccourcis clavier sont à réapprendre et les gens qui ont leur mémoire musculaire bien ancrée seront frustrés au départ. C’était la principale raison qui faisait que je ne sois pas passé au BÉPO plus tôt. Maintenant que j’ai passé l’appréhension, bah c’est comme tout, on s’y fait et plutôt rapidement tellement le bénéfice est notable.

Ce n’est pas le clavier parfait mais il est infiniment meilleur que ces aberrations qui traînent un boulet historique et qui sont dangereux pour la santé publique !