Pourquoi Archlinux
Où j’explique pourquoi j’ai migré d’Ubuntu vers Archlinux.
Au début
Ubuntu a été la distribution qui m’a fait décrocher de Windows. Basée sur Debian qui fut la première avec laquelle j’ai fait un bout de chemin côté serveur, Ubuntu m’avait attiré pour ce côté facile à installer, facile à utiliser. Et il faut dire que, dans l’ensemble, c’est plutôt vrai. Ubuntu m’a fait aussi découvrir Gnome. J’avais utilisé KDE au boulot quand je bossais sous Linux et pourtant j’ai accroché à la philosophie Gnome. Je suis resté sous Ubuntu jusqu’à je ne sais plus quelle version, celle où tomboy était installé par défaut, entraînant avec lui toute la plateforme Mono.
Les frustrations
Là, ce fut le début de la fin. Au début, je faisais avec, mais rapidement ça m’a agacé. Alors j’ai voulu customiser mon installation pour l’alléger de ce que je n’utilisais pas. C’est simple, il suffit de supprimer les paquets dont on ne veut pas. Mais c’est là que j’ai commencé à déchanter : supprimer les paquets qui sont pré-installés par Ubuntu revient à faire sauter un métapaquet qui permet à Ubuntu de faire son installation simplement et surtout ses mises à jour niveau distribution (d’une version majeure à une autre). Si on supprime ces paquets, on n’a plus aucune garantie que les mises à jour futures du système complet seront correctement effectuées. Alors quoi ? Juste désactiver ce que je ne veux pas et le laisser occuper le disque dur pour rien ? Impensable pour moi. Linux c’est la liberté et si je choisis de ne pas utiliser un soft, je veux pouvoir le supprimer de mon disque.
D’où venait le problème ? Gnome qui choisissait d’embarquer Mono avec lui. Soit ! Je vais changer de gestionnaire de bureau et XFCE m’avait déjà laissé un bon souvenir dans le petit test que j’en avais fait à une époque.
Xubuntu ?
Alors j’ai testé la dérivation XFCE d’Ubuntu très simplement, en installant le métapaquet de la distribution Xubuntu. Malheureusement, ça gardait encore beaucoup trop de paquets d’Ubuntu à mes yeux, j’ai pu en enlever beaucoup mais Xubuntu lui-même installait des paquets Gnome, des projets étaient en cours pour s’en passer le plus possible mais pour le moment ce n’était pas encore satisfaisant.
Zenwalk
Comme j’étais sur du XFCE, je me suis mis à la recherche d’une distribution qui le fournirait de base. En parcourant distrowatch, je repérai Zenwalk, basée sur XFCE, se disant simple à installer et en plus, compilée pour des processeurs 686 avec compatibilité 486.
L’installation se passa plutôt bien, mais le premier démarrage me laissa un goût amer : pas d’interface graphique, le serveur X refusant de démarrer. Quelques bidouilles plus tard, j’obtiens enfin XFCE mais il ne réagissait pas pareil que sous Xubuntu, il y avait un petit bug (dont je ne me souviens plus :p) et malgré la communauté très active, je n’ai pas réussi à me sentir à l’aise avec cette distribution.
Archlinux
Puis je me suis souvenu que marc[i1] m’avait parlé d’une distribution dont le seul nom du gestionnaire de paquets méritait déjà le détour : pacman. Bon, j’avoue que ce n’est pas l’aspect qui m’a scotché à cette distrib. Déjà, elle est compilée pour du 686 seulement. Du coup, j’étais en droit de m’attendre à une meilleure réactivité sur mon cpu (Athlon 64) même en mode 32 bits.
Ensuite, il faut savoir que Archlinux, on l’installe à la carte du début à la fin. Il y a un petit corps commun auquel on a le choix d’adjoindre tout ce dont on a besoin. Ce qui permet de ne pas se traîner des milliers de paquets dont on se fout.
Enfin, cette distribution n’a pas de version à proprement parler. Les versions qu’on télécharge correspondent à la version de l’installateur seulement. La distribution est en rolling release qu’on pourrait traduire par "sortie continue". Les paquets sont mis à jour tout le temps, on est toujours à la dernière version des logiciels. Bien évidemment, parfois ça capote un peu mais les pannes sont très vite résolues. Ainsi, pas besoin de réinstaller le système à chaque version majeure pour être certain d’avoir un système "propre" après les bidouilles dignes de tout geek.
Puis il y a les dépôts de logiciels. On a accès aux dépôts officiels et il y a le Archlinux User Repository (AUR) qui est géré par la communauté : n’importe qui peut soumettre son paquet sous la forme d’un script qui va chercher les sources du logiciel, les compiler et les installer sur le système. Des gens sont élus comme étant responsables du dépôt afin d’éviter le chaos. Comme ça, il est rare de ne pas trouver un logiciel déjà packagé.
Toutefois, j’avoue que ce n’est pas une distribution à conseiller à tout le monde. Il faut mettre les mains dans le cambouis (éditer des fichiers de configuration est courant) mais je trouve que finalement, on n’en souffre pas vraiment, grâce à la documentation vraiment complète et une communauté réactive et compétente. De toutes façons, les distributions voulant nous aider font souvent les choses de travers : on n’est jamais aussi bien servi que par soi-même 😉